Le secteur du logement au Luxembourg est un sujet d’importance majeure, non seulement pour les résidents du pays, mais aussi pour les observateurs internationaux. Au deuxième trimestre de 2023, les chiffres officiels de la Statec (Institut national de la statistique et des études économiques) et de l’Observatoire de l’habitat ont révélé des tendances inquiétantes qui exigent une réflexion sérieuse sur l’avenir du marché immobilier luxembourgeois.
Une augmentation de 15% du prix au m² de la VEFA ?
Le premier constat alarmant est l’augmentation vertigineuse de 15% du prix au mètre carré de la Vente en l’État Futur d’Achèvement (VEFA) en l’espace d’un an dans le cadre d‘un volume de ventes ridicule (60 par mois). Se pose la question de savoir si dans la situation actuelle la qualité des statistiques officielles peut être maintenue ? Est-ce qu’avec des volumes devenus tellement faibles les données statistiques pourront restées représentatives pour le marché ?
Une chute drastique des transactions immobilières
Un autre aspect préoccupant réside dans la chute spectaculaire du nombre d’actes de vente, tant pour les VEFA que pour les ventes simples. Les chiffres indiquent une baisse de 63% pour les VEFA et de 34% pour les ventes immobilières ordinaires. Cette tendance négative place le Luxembourg au sommet du podium européen en termes de recul du marché immobilier. Ce phénomène est alarmant, car il peut avoir des implications économiques majeures pour le pays, notamment en ce qui concerne l’emploi et la stabilité économique.
Il est essentiel de comprendre que ces augmentations ne peuvent être soutenables à long terme et nécessitent une intervention gouvernementale.
Les actions à entreprendre
Face à cette situation préoccupante, le nouveau gouvernement luxembourgeois est confronté à un défi de taille. Il doit mettre en place des politiques et des mesures efficaces pour atténuer la crise immobilière. Parmi les actions possibles, on peut envisager :
L’augmentation de l’offre de logements : le gouvernement peut encourager la construction de logements abordables, en libérant ses terrains pour le développement immobilier, en incluant le secteur privé et en facilitant les procédures administratives.
Le soutien à la location abordable : des incitations fiscales et des subventions pourraient être mises en place pour encourager les propriétaires à proposer des logements à des loyers raisonnables.
Relancer la demande par la création d’incitations pour les investisseurs : amortissement accéléré, TVA réduite, réduction/abolition des droits d’enregistrement sur les biens neufs, etc.
Il est essentiel que le gouvernement prenne des mesures rapides pour résoudre cette crise immobilière et garantir un logement décent et abordable pour tous les résidents du Luxembourg. Une action coordonnée et des réformes judicieuses sont nécessaires pour rétablir l’équilibre sur le marché immobilier et préserver la qualité de vie au Luxembourg.